Prrrrwaouwwww
Et prends ça dans ta face!
Une même situation matérielle peut prendre de si nombreuses significations, voisines, copines, diamétralement ou tangentiellement opposées... Le seul facteur réellement déterminant est la subjectivité adoptée par l'observateur. Tout se passe dans nos têtes... Comment prétendre en connaissant cela rechercher la vérité des choses, chercher à comprendre? Puisqu'il n'y a rien, et à la fois tout à comprendre.
Et pourtant, je crois à ce que d'aucuns appellent le destin. J'ai pas mis le grand D pour pas tout à fait me faire moi-même passer pour une fanatique.
On voit pas tout de suite le lien entre ces deux notions qui me paraissent claires mais que je n'arriverai pas à expliquer correctement, la multitude des possibles et le destin, et cette difficulté de saisie, à la fois archi-simple et inhumainement complexe, me donne une raison de plus de croire qu'il existe.
Bref, j'arrête là les phrases que j'arrive moi-même tout juste à comprendre quand je relis, c'était pas vraiment le but du truc.
Ce soir... Je me prends un tsunami en pleine face. On croit se comprendre, après toutes ces années à investiguer sur soi, on pense ne rien se cacher. Et de temps en temps des liens se forment entre des choses proches ou éloignées et là O.O Oh lumière... C'est parfois des hypothèses bidon que l'on réfute un peu plus tard, parfois ce sont des théories qui deviennent vérité gravée dans la pierre de son propre édifice.
Et là c'est une vague de compréhension à un tout autre niveau, car elle englobe elle-même d'autres vagues, expliquant comment mon subconscient m'aurait fait comprendre des choses pour que ça m'arrange, pour que je prenne tel chemin sans bruit, sans cohue et sans cris.
ça explique les choses d'une manière tellement logique... Et mon point d'arrivée également.
C'est peut-être trop tard pour y faire quoi que ce soit et, tiens, ça serait encore plus logique que je me sois fait comprendre ça une fois que je ne peux plus rien y faire.
Ce n'est pourtant pas ma manière de faire et de penser, je ne dis jamais "c'est trop tard pour" ou "je ne peux rien y faire", ou encore "je n'ai pas voulu faire ça", comme si la responsabilité de mes actes incombait à quelqu'un d'autre. Non, ce n'est pas ce que je veux dire.
Si je pars du principe que je suis moi et que tout ce que j'ai fait vient de ma personne, même ce que je comprends rétrospectivement et que je ne pensais pas accomplir en le faisant, ça fait partie de moi.
C'est pour ça que c'est perturbant, cette impression de ne pas se connaître, de se réveiller en quelqu'un que l'on ne reconnait pas, de se rendre compte que malgré notre bravade et notre fierté il y a de vieilles choses dont on pensait être libres qui ont conditionné tellement de choses...
J'ai l'impression d'avoir été prisonnière tout ce temps.
Et maintenant, je me demande si ce que je viens de comprendre n'est qu'une illusion née de mon imagination et de mon humeur, ou si je tiens vraiment quelque chose qui puisse me servir de solution.
De solution?
Mon tsunami.
Peut-être que si je ne suis pas faite pour être plus d'un temps limité avec des gens, si je ne suis pas faite pour ce truc de compromis à long terme quelque soit la nature de la relation, c'est que c'est moi qui me suis fabriquée comme ça.
J'ai la nette impression de m'être arrangée pour ne jamais rester avec les gens. Je pars avant qu'ils ne partent. Concrètement, on ne m'a jamais quittée. Je me suis toujours arrangée, par mon incompétence ou pour des raisons plus réfléchies et plus "raisonnées", ouais, je me suis toujours arrangée pour tout faire foirer.
Et à chaque fois, je m'en rends compte, j'ai cru déceler en ces gens des signes précurseurs et tout un tas de comportements que ma "logique" m'interprétait comme : "il/elle va partir" "il/elle va t'ignorer d'une heure à l'autre, comme si tu n'avais jamais existé, comme si tout n'avait été que rêve" ou encore "on me la fait pas à moi celle-là, je me suis déjà fait avoir, ça n'arrivera plus".
Moi qui pensais avoir réglé mon problème de comportement de merde à cause de cette conne il y a longtemps!
A croire qu'une partie silencieuse de moi a bien retenu sa leçon, et m'a fabriquée pour être parée à ne plus jamais me faire avoir : je me démerde toute seule.
J'éjecte tout. Tout est dangereux. Tout est tromperie. Tout est versatile et faux. Tout n'est que bombe à retardement qui jour après jour approche ses petites tentacules près de mon talon d'achille.
Au fond de moi, c'est la seule vérité à laquelle je suis certaine de m'accrocher.
Je suis seule.
A l'origine, c'était prévu que je m'habitue à ce truc dérangeant et douloureux, pour que je puisse être tranquille, être rassurée au moins quelque part. En moi.
Et ça a marché, à 90 pour cent dirons-nous. Hey jsuis bien rôdée à la solitude, je m'en rends compte quand je parle à pas mal de gens, je prends plaisir à des choses de la vie quotidienne en les faisant seule alors que beaucoup des gens ne supportent pas. Pourquoi je devrais dépendre d'être avec des "gens" pour aimer vivre?
Par dessus le marché quand il y a quelqu'un avec moi ça m'énerve. Il y a des choses que je veux faire tranquille, sans qu'il n'y ait personne à qui s'adapter pour faire plaisir, qu'on me foute la paix et qu'on me laisse être moi-même sans prendre des gants de merde.
J'ai pas mal d'autonomie. Je suis même arrivée à la pointe de la survie sans personne derrière pour te dire ce que t'as à faire.
De le survie ouais, c'est clair. De la vie, je suis très sceptique.
Mais je l'ai bien cherché. J'ai tout fait pour. J'ai en tête tous ces gens que je connais, que j'ai connu, que j'ai apprécié et qui m'ont appréciée, avec qui j'ai tout empoisonné. Laisser pourrir. Laisser s'effacer, gentiment,sans bruit.
*intermède téléphonique*
tiens, ça m'a coupé mon inspiration. Encore un coup de Lunatic-Lyn.
Il faut dire que la personne avec laquelle je viens de parler est ma kryptonite. J'ai beau avoir la tête remplie de noeuds et avoir l'impression qu'un maelström couve sous mon crâne, que mon coeur est pressé comme un cirton bien mûr, d'un coup de voix, d'un coup de présence et POUF plus rien. C'est vraiment dingue, j'avais jamais connu ça.
Et pourtant ce blog est le représentant officiel et ma preuve irréfutable : j'ai une vie intérieure vraiment tordue. Il faut vraiment quelque chose de spécial pour faire se volatiliser ce foutoir!
Dommage que les effets ne soient pas permanents... Et d'un autre côté ma complexité me fait avancer. *hausse les épaules* de toutes façons c'est pas comme si je pouvais choisir...
Bref, pour en revenir au sujet de ce post, ce soir, coup de fil ou non, c'est Tsunami.
Tout à coup je prends conscience d'une possible interprétation de mes actes passés depuis la naissance de ma peur phobique, la seule, de l'abandon, et de tout ce que j'ai peut-être fait à propos pour me retrouver aujourd'hui, volontairement, seule. ( c'est pitoyable de penser que ce soit la pire chose qui me soit arrivé, c'est pas comme si j'avais été battue ou quoi... mais j'y peux rien, jsuis née naïve et fragile comme un poussin en chocolat, *vomit*, tant pis pour ma gueule! c'est normal que ça se brise au moindre coup de vent!)
Et -j'ai vraiment du mal à écrire ça mais j'ai choisi d'être toujours honnête ici- pourtant c'est maintenant que j'ai atteint mon but que je suis le plus exposée, la plus vulnérable et la plus inutile. C'est pas vraiment là que je voulais me retrouver. Mon inconscient avait peut-être de la détermination et de l'endurance mais ma raison a un peu mûri entre temps quand même...
De toutes façons, ce qui est fait est fait. C'est peut-être pas si mauvais que ça. Je sais que je peux vivre seule. J'ai déjà abandonné des projets à long terme, je me suis déjà faite à vivre sans les gens que j'aimais le plus, je me suis déjà profondément remise en question sur mes principes, je peux me faire abandonner et en survivre. J'avoue que ça aurait peut-être pas été le cas avant.
Ce que j'ai acquis je compte bien le garder. Je ne veux pas que toutes ces conneries ne soient que gâchis.
C'est bon, j'ai atteint le paroxysme de ma connerie. Je peux ptêt faire autre chose maintenant?
Ouaip, c'est ce que je compte faire. ça fait un choc se s'apercevoir avoir été sous l'emprise d'un truc de gosse depuis si longtemps, mais je préfère largement le savoir pour pouvoir y changer quelque chose.
Bon, back to les préoccupations quotidiennes mmh.
Raports de Stages, Partiels, Test médicaux, Chat qui ferme jamais sa belle petite bouche, Congrès, Collocs, Cours, Courir, Séries, Livres, Japonais, Répets avec deux groupes différents, Gagner sa croûte en faisant des gardes, chercher un deuxième boulot pour manger un peu mieux que ce qui se profile à l'horizon, Jeter ces fleurs qui commencent à moisir dans le vase, Prendre un peu l'air. L'air PUR de Paris. Oh, my....
Et puis, parce qu'il faut bien un peu, une bonne rasade quotidienne de délicieuse kryptonite... Maîtrisons ce super-héros hypocrite et faisons-en un super vilain qui a la classe u_u.
NOUS SERVONS LE MAL ET NOUS LE SERVONS BIEN MUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!
PS : moi qui voulais pas faire un truc long... Damned.